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[ Infos, Bio...] Pour moi, tout est une histoire d'humain, de cohésion et de transmission.

Maison Kouakou

Maison Kouakou, est une maison de couture artistique spécialisée dans l’upcycling qui à été fondée à Vannes en 2021 par Irelle Kouakou. Son triple héritage culturel, Ivoirien, Montréalais et Breton, comme trois branches d’un même arbre qui s’entrelacent, fusionnent dans la création de toutes nos pièces. Notre engagement, revaloriser le « déjà-existant », ce qui est déjà là, ce qui a vécu!

Déploiement international
Développement & Marketing / Com'
Réseau
Stratégie Financière et Juridique
État d'avancement du projet:
J'ai un produit
État d'accompagnement:
En recherche de son mentor

Description du Projet

Il était une fois,

Une petite fille qui se cachait la tête dans les barreaux, au premier étage de la maison familiale à Cocody pour observer le travail de sa maman. Sublimer les corps, relâcher l’esprit et enjouer l’âme des femmes était le métier de l’une de mes mamans, d’Amal.

Décembre 1999, coup d’État qui nous dirige à Daoukro. Mes parents perdent quasiment tout, nous vivons cachés pour un moment. La vie continue d’apporter son lot de tempêtes et moi je souhaite être ingénieur mécanique comme mon père … !

Ah ! Oui faire comme papa, être comme papa, lui ressembler, porter les cheveux courts, se faire appeler garçon manqué. Parce que oui, du lundi au mercredi je pouvais très bien arborer des vêtements aux allures dites masculin et le week-end essayé d’assumer cette part de féminité que je pensais ne pas mériter.  Parce que mon corps était (l’est toujours d’ailleurs) complètement différent de la norme de beauté des corps à l’africaine.

Rien ne prédestinait mon appétence pour l’art du vêtement, à part le fait que ma mère nous voulait quotidiennement bien vêtue et présentable.

Six (06) juin 2016, à peine 16 ans je nage à contre-courant dans la jungle urbaine canadienne. Les rues du Canada, particulièrement celle de Montréal sont gorgées d’être sensibles et terre à terre.

Un mélange de style qui n’hésite pas à fusionner grâce au brassage multiculturel qui porte Montréal. Un pot d’épices couleur terre qui n’appartient à aucune recette, car chacun est libre de créer son propre style de mode.

Je m’enivre du goût du vintage, la seconde main s’empare de mon cœur. Avec les pièces chinées, je prends plaisir à créer différents  personnages en fonction des énergies, des émotions et des sensations qui percutent mon tout.

Juin 2015, après huit années sans y mettre les pieds, me voilà décidé à rentrer me ressourcer en Côte d’Ivoire, retourner auprès de ma famille et peut-être même y travailler.  Pourquoi avoir mis autant de temps ? Pour être honnête, j’avais succombé au rêve nord-américain et assimilé un mode de vie Canadien en faisant un rejet de ma culture de souche… !

Et puis ce voyage à tourmenté mon esprit, j’y ai  passé des moments de joie, de doutes, de peines et d’amour. Avec maman nous avons pris plaisir  à réfléchir, imaginer, dessiner et faire coudre des tenues pour ma garde-robe personnel.

En rentrant au Canada, je reçois énormément de compliments et de précommandes que j’effectue à distance à Amal …déclic. ! C’est le début des renseignements pour me mettre à mon compte, « je veux être créatrice de mode ». Totalement naïve, je veux tout, tout de suite et maintenant.  Je pense réellement que ma carrière sera lancée avec un shooting photo dans les rues de Montréal  et quelques publications sur Instagram.

Mon passé est confus, mon africanité demande à émerger, l’avenir est un peu flou et le présent me confronte à la découverte de ma propre personne ; Dans le documentaire « Sun of the soil : the story of Mansa Musa »  le Dr. Ismaël Diadié Haïdara a dit : « Celui qui ne connaît pas son passé n’a pas de présent et certains  manuscrits contiennent notre passé. Nous devrions connaître notre passé pour définir notre présent ».

La Bretagne depuis six (6) ans me ramène sans cesse à mon histoire, à la source, au cordon. Elle me pousse à partir à ma rencontre, à oser être et vivre en accord avec les trois cultures qui me définissent. Mon héritage culturel c’est ma foi. C’est une joie, un bonheur d’être en vie…Un bonheur qui a vu le jour quelque part à Bouaké, qui a depuis été propagé de par le monde et me voilà aujourd’hui.

J’ai lu quelque part que si l’on croyait  être trop petit pour avoir un impact, il fallait essayer d’aller au lit  avec un moustique. Je prends donc le risque et le pari avec Maison Kouakou de créer une mode multiple, une mode qui embrasse la culture urbaine,  qui  ose  arpenter les rues, qui n’a pas honte et qui partage ce qu’elle représente : des énergies tissées.  Des énergies qui viennent défendre et embrasser toutes les formes, les couleurs, les genres et les âges.

Je suis Irelle Kouakou, fondatrice et directrice artistique de la Maison Kouakou. Je viens en tant que guide, rassembler des gens de divers horizons autour d’histoires en provenance de mon  héritage culturel multiple.  Un héritage, qui part du peuple baoulé en Afrique de l’ouest, en passant par l’art et la mode vintage des rue montréalaise, pour prendre le large sur les côtes bretonnes tout en sachant, lorsque nécessaire s’ancrer pour mieux naviguer.

 J’ai découvert avec le temps que tout est  art et que la créativité est une couche d’énergie à travers laquelle, notre esprit s’évade pour raconter certaines choses par le biais de différents canaux.

Le canal qui me ramène à la terre, qui est dépositaire de l’histoire de mon monde, c’est l’art d’habiller l’âme, le cœur autant que le corps en redonnant de la valeur aux déchets textile.

Tout est une histoire d’art. L’art provient de la rue et la rue est notre repère.  S’inspirer de l’art, de la rue, utiliser des tissus et des matériaux déjà existants pour redonner vie à ses  histoires qu’on ne peut se permettre d’oublier. 

Maison Kouakou  c’est des murs pour se recueillir, pour accueillir, pour recevoir, pour partager, prendre soin … Une communauté, un endroit où l’on se sent en sécurité ou les différences de chacun sont acceptées et respectées.  C’est  la terre qui permet de reposer ses pieds, c’est un tout. Un environnement où la spiritualité de la nature guide nos intuitions.

Porter du Maison Kouakou, c’est véhiculé des énergies tissées, des énergies à partager. C’est prendre le risque de sortir des rangs et aller à contre temps. C’est inviter l’autre à la découverte de soi  à travers son propre imaginaire, s’approprier et jouer avec son style.

 

Irelle Kouakou

Quelques Photos

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Région Bretagne - Pays de la Loire

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